En cas d’accident nucléaire, l’approvisionnement en eau potable de la Suisse serait très vite menacé
Si une catastrophe nucléaire de l’ampleur de Fukushima se produisait à Gösgen (SO), l’eau contaminée de l’Aar mettrait une heure pour atteindre Aarau, qui puise son eau potable dans la rivière. C’est l’un des constats d’une étude mandatée par l’Association trinationale de protection nucléaire (ATPN).
De l’eau radioactive provenant de la centrale argovienne de Leibstadt atteindrait Rheinfelden dans les mêmes délais et tou- cherait Bâle après 14 heures. L’étude conduite par l’Öko-Institüt de Darmstadt (Allemagne) et présentée hier à Bâle porte sur les risques d’une catastrophe nucléaire pour l’approvisionnement en eau potable.
Les points d’eau en amont des centrales ne seraient pas épargnés. Les lacs de Zurich, de Constance et des Quatre-Cantons pourraient être contaminés par de la pluie radioactive. L’eau potable ne pourrait plus y être puisée pendant des semaines, voire des mois.
La seule solution pour une sécurité durable est de débrancher les centrales atomiques suisses, conclut l’ATPN. Ses membres sont 105 communes, dont 30 suisses, proches des centrales de Beznau (AG), Leibstadt et Fessenheim (France). ATS
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