Source : Agence télégraphique suisse
(ats / 04.11.2016 08h00)
A trois semaines de la votation, l’initiative des Verts « Sortir du nucléaire » tient le cap : 56% des Suisses diraient « oui », selon un deuxième sondage Tamedia. La part de votes favorables a légèrement augmenté.
Il y a deux semaines, ils étaient 55% à se dire convaincus par le texte des écologistes, qui demande une sortie programmée du nucléaire. Parmi les Suisses qui soutiennent l’initiative, 50% accepteraient clairement le texte, tandis que 6% mettraient « plutôt un oui » dans l’urne, révèle vendredi le sondage effectué par Tamedia.
La crainte d’une défaillance reste l’argument le plus cité en faveur d’un abandon du nucléaire (43%). Pour 25% des sondés, il faut limiter la durée de vie des centrales , sinon elles resteront actives pendant encore des décennies.
La question, toujours ouverte, de l’élimination des déchets radioactifs préoccupe quant à elle 20% de ceux qui approuveraient le texte. Enfin, 6% de ces votants estiment que le nucléaire n’est de toute façon plus rentable et que maintenir les centrales en vie coûtera cher.
Crainte du charbon
Dans le camp du « non », 37% des sondés rejetteraient nettement l’initiative et 6% diraient « plutôt non », des chiffres stables par rapport au premier sondage. Parmi ces opposants, un tiers estime que l’initiative menace l’approvisionnement en courant électrique sur le sol suisse . Un autre tiers considère que l’ énergie nucléaire est respectueuse de l’ environnement : un abandon prématuré de l’atome pousserait la Suisse à importer du courant provenant du charbon.
Plus d’un cinquième des opposants (21%) pense en outre qu’il est absurde de fixer une limite à l’ exploitation des centrales, car celle -ci doit dépendre de leur état. Enfin, 6% de ceux qui refusent le texte estiment que les centrales sont sûres (les exploitants étant contraints de les équiper en conséquence ) et 6% invoquent une facture salée pour le contribuable en cas de débranchement précipité.
D’après ce sondage mené en ligne les 31 octobre et 1er novembre, seul 1% des personnes interrogées sont encore indécises. Les résultats se basent sur 15’617 réponses pondérées selon des variables démographiques, géographiques et politiques . La marge d’erreur est de +/- 1,2%.